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Alan Tenderfoot

la musique en toute liberté

Dire quand j’ai croisé Alain Gadiou (aka Alan Tenderfoot), j’avoue ne pas m’en souvenir. La première fois, c’est certainement sur le web en farfouillant pour écouter de nouveaux groupes locaux. Puis j’ai dû le croiser plusieurs fois dans une salle de concert autour de Troyes. Bref peu importe, sa recherche et son style musical m’ont toujours interpellé et c’est tout naturellement que j’ai souhaité le rencontrer pour parler de son parcours et de ses projets en cours. 

Dans la vraie vie, Alain est documentaliste de formation, il est aujourd’hui le médiateur ressources et services au sein de Réseau Canopé. Mais parlons plutôt musique et culture.

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Le premier choc musical d’Alain a lieu en Allemagne en 1983,  près d’Hanovre, quand il accompagne son correspondant du collège en discothèque. La musique diffusée l’interpelle : Joy Division, The Cure, New Order. De retour en France, accéder à ce genre de musique (new wave, cold wave) est plus compliqué. C’est au lycée à Angoulême, par le biais de la section arts plastiques, qu’il côtoie la “faune” culturelle qui lui ressemble. Fin des années 80 et 90, à la Nef, salle de concerts d’Angoulême, il ingurgite plein de musiques. Un festival, “Musiques métisses”, qui a lieu en mai sur une île du fleuve, lui permet de belles découvertes : Khaled et son concert de 4h30, Cesaria Evora, incroyable chanteuse qui sirote son whisky lors du concert.

Écouter de la musique c’est bien, en faire c’est mieux :

“ Au lycée, je manquais de confiance en moi pour franchir le pas. C’est une rencontre avec un pion du lycée, proche des élèves, qui sera le déclencheur. Il m’incite à acheter une basse qu’un élève vendait 600 francs à l’époque. A partir de là, j’ai remplacé un bassiste (Mario Payet) dans un groupe, il m’a beaucoup appris. En 6 mois, j’ai emmagasiné le répertoire du groupe, sans avoir le statut pro. Ma passion s’est alors confirmée” explique Alain.

Il ajoute :

“Dans un autre lycée,  j’ai été pion à mon tour et un élève m’a poussé à m’inscrire au conservatoire d’Angoulême, où j'ai également beaucoup appris. Cela m’a surtout permis de jouer dans beaucoup de groupes angoumoisin. J’y ai fait la rencontre d’un saxophoniste qui jouait dans un groupe de ska-reggae qui répétait à 1h30 de chez moi. J’ai commencé à jouer avec eux, on était 9 sur scène, avec  une excellente section cuivre. On a joué en première partie des Gladiators devant 2000 personnes, c’était énorme cette vague de personnes qui bougeait. On a aussi joué  en première partie  de la Ruda Salska. A un moment, j’ai dû faire un choix, car j’avais mon boulot de documentaliste en parallèle. J’ai vu l’envers du décor des groupes professionnelles, j’ai choisi d’arrêter pour revenir à une pratique plus amateur.”

Vient donc un temps où Alain bricole dans son coin sur son ordi une musique minimaliste, expérimentale. Il atterrit aussi à Troyes pour rejoindre sa compagne. C’est à cette époque que naît le nom qui regroupe tous les projets d’Alain : Le Microcosme “ une musique qui tourne en rond dans mon propre espace”

Puis il rencontre La Fresto (repéré par le label Lithium à l’époque) lors d’un concert sélection du Printemps de Bourges, à Poitiers. “ Il faisait sur scène ce que je faisais seul dans mon coin. Il y avait des affinités humaines et musicales, on a donc travaillé ensemble. Cela a commencé par un remix d’un de ces titres, puis le projet Pony Ride Rocker est né avec un album. On a tout fait à distance.” raconte Alain.

Alain l’avoue, il a beaucoup de projets en tête, mais il a du mal à aller au bout. Sous le nom Alan Tenderfoot, c’est sa passion du blues qu’il retranscrit en solo. Il aime ce style pour sa capacité à s'inspirer d’un parcours de vie, et à appréhender ses racines. Bien que ce soit plus difficile techniquement pour lui, il a réussi à prendre plaisir sur scène lors d’un concert à Niort récemment. 

Son autre groupe, Stupid Blues Band, est né d’une rencontre avec un animateur du périscolaire de l’école de  sa fille : Manoël Masy. Tous deux suivent un cours de guitare à Sainte Savine. Manoël est d’origine guyano malgache. Très vite, un projet est né  avec l’envie de monter un répertoire de vieux blues créole. Une première scène a eu lieu de façon improvisée à la fête de la musique de Sainte Savine 2018.

“On y travaille, il y a encore du boulot” avoue-t-il.

Le confinement n’a pas aidé. 

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Je vous invite donc à découvrir l’univers musical d’Alain - passé/en cours/à venir, en allant sur son site : http://lemicrocosme.free.fr/

Bonne balade musicale

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