La Déclam'

Echange avec Christopher Maréchal aka Mitoff pour parler de la Déclam et du slam à Troyes et en général.

Peux-tu me rappeler rapidement les origines de La Déclam ? pour quoi ce nom ?

La Déclam' a vu le jour en janvier 2010, nous cherchions un nom qui parle à tous, facile à orthographier et qui aurait un lien avec l'oralité. 

Quels sont les objectifs ?

Son objectif est de promouvoir l'écriture et l'oralité par le biais d'ateliers d'écriture et de scène Slam. 

Qui en est à l’origine ?

H tone (un poète et membre actif depuis la première heure) et moi-même. 

Petite présentation succincte des membres actifs ?

Nous sommes un bureau de 4 personnes, Cathy Lutete (Black Sista) la vice-présidente, Clara Bidini la secrétaire, Simon Drouilly au poste de trésorier et moi-même Christopher Maréchal (Mitoff) en tant que président et animateur d'atelier. Il y aussi Pascal Delamarre (Smoking) qui en anime. On peut également citer Tony Zeta, notre DJ résident depuis la première scène ! 

Cela permet à des gens de la Déclam d'en vivre ou est-ce un engagement 100% bénévole ?

C'est un engagement 100% bénévole et volontaire depuis plus de 10 ans maintenant. 

Ta définition du slam ?

Personnellement le Slam est un lieu où le public est acteur et peu se retrouver sur scène. Sans public pas de scène Slam. Ce lieu permet à des personnes de se rencontrer et de se côtoyer alors que le destin ne les aurait peut-être pas fait se croiser ailleurs. 

Qu'est-ce qui te fait kiffer dans le slam ?

L'ambiance et qu'aucune scène ne se ressemble. Il n'y a pas de routine sur les scènes Slam. 

Vos deux activités principales sont les scènes slam et les ateliers, peux-tu en parler plus en détails !

Pour les scènes slam, ça se passe tous les 1ers samedis du mois avec les bars Les cabaretiers et Le fer à gus comme QG. Ce sont, entre 15 et 20 poètes, qui déclament 2 textes chacun. La scène est découpée en 2 parties. Notre DJ balance du son avant et après la scène et entre chaque passage. Pour chaque poète un verre est offert s’il déclame un texte.

Pour les ateliers, nous intervenons de l'école primaire aux maisons de retraites, en passant par les prisons, les centres culturels et de loisirs, les foyers, les collèges, les lycées, les universités. Que les établissements soient publics ou privés, nous proposons des interventions ponctuelles ou à long terme (à l'année ou sur plusieurs mois). Nous sommes deux intervenants avec « No smoking ». Nous nous déplaçons dans l'Aube, la Marne, la Haute Marne, la Seine et Marne et parfois un peu plus loin. 

Est ce qu'il y a d'autres activités ?

Il y en a une troisième en effet. Nous organisons des déplacements gratuits pour les membres sur d'autres scènes Slam nationales, des tournois et des événements, comme le championnat de France par exemple. 

C'est un début d'année un peu particulier pour fêter les 10 ans de l'asso. Vous les avez fêtés en début d'année, mais depuis, comment gardez-vous le contact avec les slameurs potentiels ?

Nous gardons le contact avec tous nos poètes et notre public via notre page Facebook. Pendant le confinement, nous avons organisé 2 scènes Slam virtuelles où chaque poète.sse nous a envoyé un texte en vidéo. Ces scènes ont rencontré un bel engouement. Normalement il nous reste une scène slam le 26 juin aux Cabaretiers mais cela reste à confirmer au vu de la situation actuelle, nous donnerons l'information sur notre page Facebook. (finalement ce sera une scène slam virtuelle)

Un article pour vos 10 ans parlait de projets à venir, ils sont toujours dans les tuyaux, si oui peux-tu nous en parler ?

Oui tous nos projets sont toujours d'actualité. Même si certains évènements auxquels nous devions participer ont êtes décalés, nous y participerons. Idem pour les ateliers en cours ou à venir, cela n'est que partie remise. 

Peut-on s'enorgueillir d'avoir un scène slam à Troyes, reconnu même au niveau national ?

La scène troyenne est en effet bien reconnue et réputée sur le territoire national et même en Belgique. Nous avons parfois la visite de poètes d'autres villes. Avant, nous les invitions mais aujourd'hui ils viennent d'eux-mêmes. L'ambiance et le côté scène ouverte, expression libre attirent de nombreuses personnes. 

Des Troyens s'exportent-ils toujours dans des événements nationaux ?

Nous avons à chaque scène slam de nouvelles personnes qui sont très intéressés pour participer à ces rencontres hors de nos murs. La relève est assurée pour la poésie troyenne. 

Que diriez-vous à une personne qui voudrait venir à une future scène slam, mais qui a un peu peur ?

C'est comme les épinards tant qu'on n’y a pas goûté on ne peut pas dire qu'on n’aime pas ! Nous mettons les poète.sse comme le public très à l'aise et généralement un nouveau ou une nouvelle poète.sse revient à la scène du mois suivant.

Un de vos meilleurs souvenirs "slam" sur Troyes ? 

Chaque scène est un souvenir différent ! J'en ai tellement vécu, mais la plus récente est celle des 10 ans de notre asso en janvier 2020. J'ai animé cette scène avec mon acolyte de toujours, Lord Myke Jam avec qui j'ai commencé l'écriture il y a plus de 13 ans ! 

Des conseils de slameurs ou slam à écouter ?

Et bien pour des poètes qui ont des projets musicaux : Lord Myke Jam sur YouTube avec son projet Lord et mighty, H tone avec son projet Fistaille made in toylette et pour finir avec un artiste purement Slam : Narcisse slam (un poète suisse). 

En tant que slameur, la situation t’a inspiré un slam ?

Personnellement j'écris régulièrement, mais je n'ai pas écrit sur la situation actuelle, du moins pas en slam. Par contre, j'ai écrit pour mon groupe de rap (Cadavreski) un texte pour la fête du travail en mode confiné.