Balcon 76

Le groupe Balcon 76 c’est une histoire de potes lycéens et un concours de circonstance. Matthis et Louis commencent à faire de la musique en janvier 2019, puis Louis rameute deux autres potes. Balcon 76 est né, c’est aussi simple que ça !

Balcon 76 aurait très bien pu rester un groupe de lycéen qui joue dans son coin, mais un évènement va accélérer les choses. Matthis nous explique comment :

« C’est Patricia Quintana, en charge des musiques actuelles à la Maison du Boulanger qui a entendu parler de nous. Elle nous a proposé de jouer à la Chapelle Argence en première partie de OK Choral et Louis Piscine. C’était notre tout premier concert, le 2 février 2019. Après ça, on a enchainé une cinquantaine de concerts à Troyes, Dijon, Reims ou encore Montreuil, notamment sur la grande scène du festival Ville en Musique le 24 juillet 2020. »

Et puis derrière tout ça, le groupe rêve de tournée, de nouvelles dates se calent, mais la Covid vient chambouler le programme :

« On avait envie que nos chansons vivent en concert, mais avec le virus on a alors pris du temps pour enregistrer. Cela n’a pas été facile car c’était la première fois. On est parti de nos démos que l’on a améliorées pour sortir un EP. C’est un premier souvenir dans la vie de notre groupe, une étape assez importante. » explique Thibaud.

En écho au nom du groupe, l’EP a été sorti en 3 séries de 76 exemplaires, tous numérotés à la main, avec un ensemble de goodies (photo, stickers, badges, et vides poches fabriqués avec des vinyles). La pochette est en tissu noir, cousue à la main avec du fil orange et bombée du chiffre 76.

« Cela nous a pris beaucoup de temps pour réaliser cet EP, on y a passé plusieurs nuits banches mais au final c’est un joli objet dont on est fiers. On aime beaucoup l’art sous toutes ses formes et l’idée du Do It Yourself, c’était donc naturel pour nous de réaliser nous même cet EP dans son intégralité, de l’enregistrement jusqu’à la pochette. », précise Louis.

En effet, le groupe est en quelque sorte né au sein d’un espace artistique autogéré, au cœur d’une usine désaffectée de l’agglo :

« On a créé une galerie d’art collaborative dans cette usine. J’y bossais ma voix, mes textes, et des visiteurs venaient y installer des créations graphiques. Il y avait des peintures en libre-service, des instruments de musique, des paniers de basket… c’était un lieu de vie et de création constante.  D’ailleurs le nom du groupe vient d’un balcon de cette usine où il est inscrit le chiffre 76. On entretenait le lieu et puis le concept a pris, beaucoup de gens le fréquentait, cela a aussi permis de faire connaitre le groupe », raconte Matthis.

Et sinon côté musique, texte ça donne quoi ? Je ne vais pas vous faire une longue description de la musique de Balcon 76, la base est rock avec des paroles en français, ça lorgne parfois sur des sonorités pop, punk/garage/noise. Laissons également Matthis parler de leur travail :

« Tout comme on aime bien utiliser le noir visuellement, notre musique se veut froide, brute. Côté textes en français, on se forge. Écrire en français ce n’est pas facile, on veut que nos textes aient du sens mais aussi qu’ils expriment des choses simples. Je ne force pas l’écriture, on n’intellectualise pas trop. Parfois des chansons partent d’onomatopées, c’est assez instinctif quand on compose. Actuellement on a une vingtaine de chansons terminées. On espère pouvoir refaire des concerts au plus vite, car c’est là que notre musique prend tout son sens ».